SOMMAIRE. Qu est-ce que Parole en Chemin? 4

Transcription

1 1

2 SOMMAIRE Introduction 3 Qu est-ce que Parole en Chemin? 4 1 ère Partie : Repères indispensables 5 - Les jeunes de ans 6 - Qu est-ce qu accompagner? 9 - L écoute 11 - Le carnet personnel 12 - Le partage en équipe 14 - Le cahier du responsable 16 2 ème Partie : Les étapes de la démarche 19 Parole en Chemin fiches pratiques Proposer Parole en chemin à mon équipe 20 I/ Première étape : Zoom sur ta vie 23 - Moyens pour le partage en équipe 24 II/ Choisis ta Parole en Chemin 25 - L accompagnateur Avec la Bible. 28 III/ Vis ta Parole en Chemin 31 - Ce que j ai envie de dire, de vivre - Moyens d expressions 32 - La célébration du choix 33 - Quelques textes de choix 34 - Des TA ont choisi 37 - Des chants 38 - L après-choix 39 Conclusion 40 Annexes 41 2

3 INTRODUCTION Vous êtes responsable d une équipe TA (Témoins Aujourd hui) et vous voulez proposer à votre équipe de vivre la démarche de Parole en Chemin Vous êtes prêtre, religieux, religieuse, laïc engagé ou non et un jeune de ans du MEJ vous a interpellé pour vivre Parole en Chemin Vous êtes animateur en camp MEJ durant l été et vous découvrez Parole en Chemin CE DOSSIER EST POUR VOUS. - Vous pourrez découvrir ce qu est Parole en Chemin, la célébration du choix chez les TA dans le MEJ et des conseils pour vivre les différentes étapes qui jalonnent cette démarche. - En le parcourant, vous pourrez prendre davantage le temps de réfléchir à l appel qui vous a été lancé d accompagner un jeune. - Il vous donnera des éléments importants à connaître sur la psychologie des jeunes de cette tranche d âge. - Vous y trouverez aussi une description de ce qu est l accompagnement au MEJ, de ce qu il implique pour vous et de l aide qu il donne aux jeunes pour grandir humainement et spirituellement. Ce dossier vient en complément du livret Parole en Chemin remis à chaque jeune par son responsable d équipe et dont vous devez avoir pris connaissance. BONNE LECTURE ET BONNE ROUTE AUPRES DES JEUNES La Branche TA Mai

4 QU EST CE QUE PAROLE EN CHEMIN? Au MEJ, le choix est un des trois axes pédagogiques du projet éducatif. A chaque branche est proposée une démarche adaptée à chaque tranche d âge : FNOU (7-10 ans) : le choix d être Feu de Joie JT (10-13 ans) : le choix d être Témoin TA (12-15 ans) : la Parole en Chemin ES (15-18 ans) : Vers ma Réponse d Espérance Equipes ans : l Envoi Apostolique C est à partir de l âge TA que cette démarche de choix prend une dimension plus personnalisée. Elle permet à chaque jeune de découvrir ce qui fait sa vie, ses relations avec les autres et comment Dieu est présent dans tout cela. Elle est un regard, un arrêt, une prise de recul sur ce qui s est passé dans la vie du jeune, pour l aider à prendre des décisions futures. En prenant la parole, en étant écouté, le jeune prendra de la distance sur sa vie, en aura une vision plus globale. Inspirée de la spiritualité ignatienne (Saint Ignace de Loyola) dont est issue la pédagogie du MEJ, cette démarche propose au jeune de faire le point sur ce qu il vit, de relire les événements et ainsi de réaliser ce qui est important pour sa croissance Cette démarche est aussi un pas dans la confiance, un pas dans la foi par laquelle Dieu est à découvrir comme une présence qui éclaire, qui donne sens à la vie. C est une démarche qui construit humainement et spirituellement en permettant au jeune de se poser des questions sur sa foi et de prendre en main sa vie de chrétien. Une Parole de Dieu choisie par le jeune l aidera à trouver une unité dans sa vie. Cette démarche peut être proposée dans le cadre d une vie d équipe MEJ à l année mais également au cours d un camp d été. Elle se vit en trois étapes déclinées dans la deuxième partie de ce dossier : 1 ère étape : ZOOM SUR TA VIE Visée : le jeune est invité à une relecture de sa vie, de ses relations et des événements. Puis à oser une parole en équipe pour partager en confiance et s éclairer les uns les autres. 2 ème étape : CHOISIS TA PAROLE EN CHEMIN Visée : le jeune est invité à choisir d aller plus loin et à entrer dans une démarche personnelle avec un accompagnateur et à la lumière de la Parole de Dieu. 3 ème étape : VIS TA PAROLE EN CHEMIN Visée : le jeune peut célébrer sa Parole en Chemin : il exprime son choix devant d autres et reçois une plaque «Parole en Chemin», il s engage ainsi à vivre ce qu il exprime. 4

5 1 ère partie Des repères indispensables 5

6 LE JEUNE DE ANS Le nourrisson est un être en devenir. De la naissance à l âge adulte, chaque être humain traverse des étapes qui contribuent à son développement. Celui-ci est unique pour chaque jeune. Il existe bien sûr une toile de fond de la croissance, mais chaque enfant, chaque adolescent progresse d étape en étape de manière unique. Les différences individuelles sont donc aussi vastes que l humanité elle-même. Cependant, prenons le temps de voir ce qui peut nous éclairer, à partir du tableau ci-dessous, dans la connaissance de ces jeunes que nous avons à accompagner. Connaissance de l adolescent ans : Physiques Phase prépubère : croissance par bonds successifs, plus grande pudeur Différences d évolution sexuelle entre filles et garçons Déplacement du centre de gravité des maladresses Agressivité, inquiétude, émotivité Moins d évolution, donc du découragement (abandon d un sport) Hygiène parfois difficile Sociales et scolaires Rêve et idéalisme (se projeter dans le futur) Irrégularité intellectuelle Accès à l abstraction Développement de l esprit critique Identification aux héros Les copains, la bande, les expériences collectives, mais repli sur soi, un seul ami, intimité Caractéristiques Psycho-affectives Ambivalence des sentiments Répulsion / attraction par le sexe opposé Culpabilité, opposition aux parents d où agressivité, manque de confiance en soi, recherche de modèles, très influençable Nervosité, instabilité, excentricité Recherche de sécurité fragilité car rupture Compréhension de la société Remise en question des repères habituels et des valeurs morales Ambivalence envers l adulte, autorité des adultes remise en question (envie et peur de la devenir), sens de la justice Spirituelles Remise en question de la foi de l enfance Questionnement sur soi et les autres, sur le sens de la vie, recherche d une identité référence, affirmations de soi, pensées personnelles, esprit critique Besoin de temps forts et émotionnels Apprentissage de l intériorité et du dialogue personnel avec Dieu Besoins de se reconnaître dans l appartenance à un groupe, d avoir des codes vestimentaires, d un langage propre d humour, d imagination de liberté et d appartenance de se dépenser de se faire remarquer d identification à des modèles, des idoles de prendre des responsabilités (se sentir utile) de couper le rythme d être compris, reconnu, écouté d apprendre d être pris au sérieux de discuter, s exprimer de raisonner de s organiser de s affirmer : opposition à tout ce qui est enfant de dépaysement d immortaliser le vécu Attitudes de l adulte Activités Favoriser les discussions, individuelle et collective Projets avec eux, responsabilisation Activités de création, jeux de rôles, imaginaire Doser l effort physique : se fatigue vite Vie quotidienne : casser le rythme Respect de leur vie personnelle Tâches collectives, organiser des jeux, prise en charge de responsabilités Quartier libre, lecture, BD, multimédia, romans, photos, courriers Jeux d équipe, rallye Sports collectifs, compétitifs Activités scientifiques Notions d histoire Cahier de bord, expo photos-vidéo Faire du bruit, jeux nature, musique 6

7 I L adolescent (cf. tableau ci-dessus, colonnes 1 et 2) Il vit : Un passage : Il n est plus un enfant et il n est pas encore un adulte. Il est dans une période transitoire dans laquelle domine un bouleversement corporel, psychique et spirituel. Aujourd hui, la durée de ce passage tend à s allonger à cause de la durée des études, de la difficulté d insertion sociale et professionnelle qui entraîne une plus grande dépendance vis-à-vis de la famille. Une crise existentielle : Le début de l adolescence se caractérise par le développement pubertaire : - profondes modifications physiologiques : poids, taille, organes génitaux - possibilité d avoir des relations sexuelles et de procréer - le corps se transforme, la silhouette change. Toutes ces transformations, le jeune a du mal à les intégrer. Elles se produisent rapidement et provoquent souvent un désarroi qui est à l origine d un certain vécu d étrangeté : l adolescent a du mal à intégrer ce corps d adulte avec l image qu il avait de lui-même. Il cherche donc une unification de sa personnalité en s affrontant à cette nouvelle image. Il le vit plus ou moins difficilement. Des changements : Toutes ces modifications entraînent des changements dans ses relations aux autres. Comment négocier ces changements? Que faire avec ce nouveau corps porteur d un sexe reconnaissable? Ce sont des questions qu il essaie de résoudre. Un choix est à faire, il doit se reconnaître fille ou garçon. Il doit passer par un deuil de son enfance, se détacher de ses premiers liens d amour. Il remet donc en question ses images parentales et se retrouve dans une situation de recherche profonde d identité. Il se détache de la famille, abandonne son cadre de vie de l enfance en vue de se construire autre, notamment par l identification à d autres adultes qu il peut prendre pour modèle. Il passe aussi par un deuil de l image de Dieu. D un Dieu «magique», il lui faut passer à une image d un Dieu Amour. Ce processus de séparation est comparable au processus de deuil. Des choix : C est l ensemble de ces mouvements qui va conditionner les choix que l adolescent va faire, choix importants. Il a besoin, pour l y aider, d éducation, d écoute Avant de choisir, il est dans un comportement narcissique : rêveur, idéal Il aimerait aimer une personne qui lui ressemble ou qui ressemble à son idéal. Il est en recherche d identification par le cinéma, la musique, la politique, les professeurs, les animateurs. Ce sont eux qui vont l aider à faire les choix nécessaires. 7

8 II De quoi a-t-il besoin? (cf tableau colonnes 3 et 4) 1 - De repères Dans cette instabilité, l adolescent a besoin de repères sécurisants. Pas de morale à tous les coins de rues, mais des adultes debout témoignant de leurs convictions par le concret de leurs actes. Cela est d autant plus vrai aujourd hui car de plus en plus d adolescents vivent des situations d instabilité familiale. Etre soi-même un repère pour l adolescent. 2 - D être compris, reconnu, écouté L adolescent a besoin d avoir des adultes face à lui pour se construire comme adulte. Non pas d adultes faisant ressortir tout ce qui ne va pas, ou interdisant tout par sécurité personnelle. Mais d adultes : - sachant l accueillir comme il est : adolescent - sachant l écouter sans jugement, sans à-priori - sachant l éclairer par le témoignage concret de sa vie - sachant lui faire confiance non pas aveuglément mais dans un souci d éducation - sachant, non pas tout laisser faire sous prétexte que c est à la mode ou par volonté de ne pas s affronter avec lui, mais lui donnant des limites fermes pour sa sécurité et son avenir. 3 - De comprendre : Beaucoup de questions, d incompréhensions, de rejets sur ce qu il vit, voit, entend Il questionne, réfléchit, apprend, raisonne, écrit, cherche, se révolte Lui proposer de s arrêter pour relire ne peut que l aider à faire sa Parole en Chemin. Pour y arriver il a des étapes à franchir, l une après l autre. Il ne peut passer à la suivante sans avoir répondu à la précédente, sinon une instabilité se crée. A nous de nous rendre disponible. Chaque TA est unique et irremplaçable en tant que personne. Il a un prénom et est aimé par Dieu et ses parents et/ou ses amis. Il croise sur sa route des adultes qui l interpellent et l aident à se construire. Serez-vous l un d eux? 8

9 QU EST-CE QU ACCOMPAGNER? En devenant accompagnateur vous devenez le témoin privilégié de la vie d un jeune et de la présence du Christ à ses côtés. Sans être ni un confident, ni un directeur spirituel ou un confesseur, cela vous demandera de garder une certaine discrétion de ce qu il vous partagera. Qu est ce qu accompagner dans la tradition ignatienne? L accompagnateur au service de Dieu L accompagnateur croit que Dieu exprime sa présence et son attention au jeune par son intermédiaire. C est dans une recherche comme dans la foi que l accompagnateur se met au service de Dieu et de l accompagné. L accompagnateur va progressivement laisser la place pour que le jeune se tourne directement vers Dieu par la prière, par des actes d amour. C est pour cela, qu il est important, lorsqu un jeune demande à être accompagné de prendre le temps de recevoir cette demande en en parlant avec un responsable du mouvement (responsable de branche, aumônier, animateur spirituel, animateur principal ) et dans la prière, puis d y répondre. De même avant et après chaque rencontre avec le jeune, l accompagnateur peut prendre le temps de confier ce jeune à Dieu dans la prière en demandant à l Esprit-Saint de lui souffler les bonnes paroles, les bonnes attitudes. Demander tout simplement la grâce de servir à l image de Dieu, c est pour l accompagnateur, s en remettre totalement dans les mains du Seigneur pour marcher avec le jeune. Accompagner un jeune de ans L accompagnement n est pas une relation réciproque mais asymétrique. En effet, ce n est pas le même service qu on demande dans les deux sens : l accompagnateur se consacre totalement au jeune par l écoute. Tout responsable d équipe peut être sollicité par un jeune pour l accompagner. C est à lui de choisir de répondre ou non à cette demande. L accompagnateur n est pas un grand frère, il ne remplace ni les parents, ni l ami L accompagnateur n est pas une prothèse mais plutôt un tuteur permettant de s appuyer, de se soulager pendant quelques temps. C est une relation limitée dans le temps. L accompagnateur n est pas un témoin, le jeune vient pour lui, pour sa vie et non pas pour entendre les expériences de l accompagnateur. Accompagner c est être à côté ; témoigner c est être devant : il faut marcher avec le jeune, à son rythme, sur une partie de son chemin. On peut sentir parfois le besoin pour le jeune d avoir un exemple, on peut alors exposer une situation sans dire qu elle nous est personnelle afin de pouvoir rester «à côté» du jeune et de ne pas être devant. Il faut alors «savoir raconter sans se raconter». 9

10 L attitude de l accompagnateur L attitude fondamentale à adopter est l écoute. Il ne faut pas chercher plus loin et plus compliqué = être accompagnateur n est pas si difficile. Cependant, l accompagnateur se rend disponible au jeune par son écoute et ses questions. Il sera comme une sorte de miroir qui renvoie l image que le jeune donne de lui-même. Ainsi, quand le jeune parlera de sa vie (de ses joies et de ses peines), l accompagnateur en sera le reflet et l accompagné se clarifiera à lui-même. L accompagnateur n écoute pas seulement par l ouïe, il peut écouter avec un regard gratuit qui décèlera une attitude du jeune, un comportement qui en dit long. Le temps de la parole de l accompagnateur se résume par de brèves interventions car l accompagnateur ne doit pas envahir le jeune, l autre est là pour s exprimer et être écouté. Les quelques interventions de l accompagnateur prennent la forme du questionnement ou de la reformulation. Le questionnement permet de préciser ce que veut dire le jeune. Il peut être intéressant de poser quelques questions sur ce qui n est pas dit par le jeune (problème caché?) en étant extrêmement prudent car les questions ne doivent pas pousser le jeune dans ses derniers retranchements. La reformulation peut être très intéressante car elle est, pour l accompagné, un véritable écho. En effet, l accompagnateur reformule avec d autres mots ce que vient de dire le jeune. L accompagné prend alors conscience de ce qu il vient de dire ou peut sentir le besoin de préciser pour avoir un écho plus clair et plus juste. Des attitudes sont à éviter : il ne faut pas juger, il ne faut pas imposer. En effet, il faut suggérer une réponse de la part du jeune et non pas de la part de l accompagnateur. L idéal étant simplement d amener dans une direction. Cette démarche peut paraître exigeante, mais s y lancer en toute simplicité peut permettre à des jeunes de s épanouir comme ceux qui l ont vécu et y ont retiré de nombreuses richesses. 10

11 L ECOUTE «Ecouter, c est se faire hôte de l hôte qui vient. L hôte ne demande rien à celui qu il reçoit, il n a pas le souci de l enseigner, le conduire, lui faire avouer la vérité. Il parle ou se tait selon ce qui lui paraît le gré de l autre. L hospitalité est discrète. L écoute est l hospitalité intérieure». Maurice Bellet Trois textes sur l écoute (en annexe) : - Philippe Lescène, s.j. «Ecouter l autre», revue Vie Chrétienne, octobre 1982 «Ce qui étouffe celui qui réclame d'être écouté, c'est précisément de ne pas arriver à dire ce qu'il est en train de vivre. Or, pour qu'il puisse élaborer et sortir de lui la parole qui exprime ce qu'il cherche, il a besoin d'être tout à fait sûr de celui qui l'écoute. ( ) C'est toujours un risque pour l'écoutant de s'aventurer de la sorte sur le chemin de l'autre, sans moraliser, sans vouloir lui imposer mes propres critères, mes propres lois, soucieux seulement qu'il «fasse la vérité» dans sa vie. Ce n'est que dans ce climat de disponibilité que je pourrai avoir en retour une parole susceptible d'être entendue et reçue par lui.» - «Écoute-moi» de Jacques Salomé «Ecoute-moi s il te plaît, j ai besoin de parler Accorde-moi seulement quelques instants Accepte ce que je vis, ce que je sens Sans réticence, sans jugement. Ecoute-moi, s il te plaît, j ai besoin de parler Ne me bombarde pas de conseils et d idées Ne te crois pas obligé de régler mes difficultés Manquerais-tu de confiance en mes capacités? ( )» - Maurice Bellet, s.j. «L écoute», DDB Paris, 1989, pp

12 LE PARTAGE EN EQUIPE Dans un climat d amitié, d écoute et de confiance, les jeunes parlent d eux-mêmes : ce qu ils sont, ce qu ils vivent et voient vivre autour d eux. Ils peuvent le faire à l aide de leur «carnet personnel» (voir à la page 14) sur lequel ils notent ce qui les a marqués. Favoriser le partage : Climat d amitié : L équipe, unité de base du Mouvement, est un lieu où les jeunes sont bien ensemble et heureux de se retrouver. C est dans cette ambiance amicale que les jeunes auront le goût de se parler. S ils ne s entendent pas, leur parole ne pourra être prise au sérieux ou comprise comme telle. Pour favoriser ce climat d amitié, n oubliez pas les temps de détente, jeux, fêtes, anniversaires Climat d écoute : Le partage en équipe signifie que chacun exprime quelque chose de ce qu il vit car partager, c est donner et recevoir. S il n y a pas d écoute, ce qui est «donné» est «perdu» Pour favoriser ce climat, le silence est nécessaire. Un temps d arrêt peut marquer le début du partage. Un jeune peut être choisi pour faire respecter le silence, c est une aide. L animateur a aussi pour rôle de veiller : - à ce que chacun puisse s exprimer - à ce que chacun soit à l écoute de celui qui parle sans intervenir. Climat de confiance : Pour que le partage soit vrai, il faut que le jeune ait confiance en ses coéquipiers, qu il sache que ce qu il dit ne sera pas répété hors de l équipe ou sujet à moqueries. Le jeune a besoin d être reconnu et encouragé dans ce qu il vit ou dit. Sans cette confiance, il ne s exprimera pas, ou restera superficiel, et cela ne l aidera pas à grandir. Favoriser un climat d écoute, c est déjà favoriser la confiance. En proposant aux jeunes de s impliquer dans le partage, vous leur expliquez l importance de la confiance et de la discrétion. L objet du partage : Ce qu ils sont : Les jeunes sont en pleine période de croissance, de recherche, de choix. En découvrant le monde dans lequel ils vivent, ils se découvrent eux-mêmes. Il est important qu ils aient un lieu où exprimer ce qu ils pensent, ce qu ils découvrent d eux-mêmes, ce qui les fait grandir, quels sont leurs repères, leurs questions, leurs peurs, leurs projets. Ce qu ils vivent : L équipe est le lieu où les jeunes peuvent exprimer ce qu ils vivent à l école, dans leur famille, au cours de leurs loisirs, à la paroisse 12

13 Ils partagent leurs joies et leurs difficultés et l équipe peut se réjouir avec eux ou les aider, elle est aussi un soutien. Ce qu ils voient vivre : Les jeunes sont témoins de beaucoup de choses, plus ou moins proches d eux, événements heureux ou «catastrophes». Souvent, cela les interpelle, leur pose question. L équipe est ce lieu où ils peuvent parler librement de ce qu ils voient pour échanger et discuter. C est aussi l échange qui permet de faire grandir le désir de devenir eux-mêmes «acteurs». Le sens du partage : Parler d eux, de ce qu ils vivent et de ce qu ils voient vivre, oui, mais pourquoi? 1 Pour prendre du recul : ce que le jeune dit va certainement susciter des questions, des réactions (dans le sens positif et non critique) de la part des autres. L échange peut aider à prendre du recul et par la même occasion, aiguiser son regard «à priori» positif. 2 Pour porter un regard positif : si l échange n est là que dans l espoir de démonter ce qui se vit, il ne sert à rien. Il ne développe en rien l esprit de la pédagogie du MEJ. Le responsable doit aider les jeunes à voir le pour et le contre pour les aider à faire des choix vrais. 3 Pour enrichir l autre : partager n a bien souvent aucune utilité aux yeux d un adolescent. L image négative qu il a de lui-même en est souvent la raison. De l aider à dire ce qu il est, ce qu il vit, ce qu il voit vivre et de permettre un échange vrai et libre avec d autres, peut favoriser cette notion du donner et du recevoir. Entendre l expérience d un autre peut éclairer le jeune par rapport à sa propre expérience. «Je suis unique aux yeux de Dieu, ce que je vis, je suis seul à le vivre et d en témoigner m aide à m accepter comme je suis et à accepter l autre comme il est.» 13

14 LE CARNET PERSONNEL Le carnet personnel est la mémoire de la vie de tous les jours. Le responsable est le premier témoin auprès des jeunes de l importance de tenir un carnet personnel. Il doit lui-même en tenir un. Chacun y note quotidiennement les événements et les faits qui jalonnent sa vie et la façonnent pour les garder en mémoire. Tout est important : les petites découvertes, les mots, un sourire, un geste, les anecdotes, une image, un texte, ce qui l a rendu heureux ou triste Tout l aide à découvrir que sa vie est en continuelle relation avec les autres et avec Dieu. Il est «carnet» par opposition à feuilles «volantes» Il est «personnel» par opposition à «d équipe» Il est fait pour aider au partage. Ce n est pas un journal intime, ni un cahier que l on cache. 1- Regarder S il s agit d écrire son histoire, il est essentiel qu elle soit d abord vécue. Le jeune est donc invité à être attentif à ce qu il voit, à ce qui se vit autour de lui. C est la première étape : apprendre à regarder. Développer un regard bienveillant et positif ne peut que lui permettre d aller de l avant avec entrain. 2- Noter S arrêter, regarder Invitez le jeune à prendre du temps pour noter dans un carnet ou un cahier, pour faire mémoire. Il ne s agit pas de vouloir tout écrire, tout raconter de sa vie dans les détails le jeune notera ce qui a été important pour lui. Le carnet sera aussi le témoin de ce que les jeunes vivent en équipe, de leurs recherches, de leurs échanges. C est pourquoi vous pourrez proposer de noter lors d un temps d équipe ou à d autres moments qui vous semblent opportuns, ce qu ils veulent garder en mémoire 3- Partager Etre attentif, relire pour permettre un partage vrai en équipe. L équipe est un lieu où chacun apporte ce qui fait sa vie et le partage. Le carnet, porteur de la vie du jeune, pourra être un point de départ. Chaque jeune est «Témoin Aujourd hui» de ce qui le gêne ou le fait avancer. Accepter de le dire aux autres, c est accepter de donner la possibilité à l autre d être interpellé par sa parole. Il devient alors «Témoin» de la Bonne Nouvelle, de l Amour de Dieu dans sa vie. Mais le responsable respecte la liberté de parole. Il ne peut obliger un jeune à tout partager. 14

15 La relecture du carnet personnel 4- Relire Le carnet personnel est tenu pour être relu. La relecture d une période assez longue donne au jeune de découvrir ce qui a changé autour de lui et en lui. De temps en temps, le responsable invite le TA à cette démarche. Ainsi, par le partage en équipe, la relecture de sa vie, l écoute de la Parole de Dieu, le jeune apprend à reconnaître la présence de Dieu qui l invite à changer. Dans la préparation de Parole en Chemin, le carnet personnel est relu avec un adulte qui aide le TA à prendre du recul par rapport à ce qu il a écrit et à percevoir la «ligne de fond» de sa vie et les traces des appels de Dieu qui l invite à répondre. Ainsi le carnet personnel est avant tout cette mémoire fidèle de ce que le jeune a vécu en équipe ou en dehors. Ses utilisations diverses l invitent à développer un regard «à priori» positif, à reconnaître le Seigneur qui ne cesse d œuvrer dans sa vie, à témoigner de son action, à lui rendre grâce pour toutes ses merveilles et à vouloir le suivre davantage. 15

16 LE CAHIER DE RESPONSABLE Tenir un cahier de responsable, consiste à écrire la vie de l équipe, à garder une trace de ce qui y est vécu. Cet outil est d abord approprié pour un responsable d équipe à l année. En camp, l animateur utilisera davantage son carnet personnel en séparant éventuellement ce qui concerne les temps d équipe, l accompagnement personnel d un jeune et son propre cheminement. Ceci pour : - Faire mémoire dans la vérité (nous connaissons tous la déformation, la sélection involontaire des événements comme l impression de «n avoir rien fait») - Etre acteur dans la vie de l équipe (devancer une tension trop forte suite à des conflits par exemple) - Etre guide dans son rôle d animateur (réajustement de notre façon de faire ). - Accompagner personnellement un jeune. - Reconnaître Dieu présent et agissant afin de collaborer à son œuvre et lui rendre grâce. La relecture est un moyen privilégié pour aboutir à ces objectifs. Ce cahier peut servir à : - Préparer la réunion suivante à l aide de la revue et de la relecture de la réunion précédente. - Partager en équipe PERL (Petite Equipe de Responsables Locaux) - Partager en équipe d animation d un camp COMMENT FAIRE? Bien entendre et bien voir. Noter les interventions de chacun. Noter les gestes, les attitudes, les mimiques, les regards, les silences, les apports de chacun (même matériels). Noter les interventions de l animateur. Etre précis et fidèle. 1- Pendant la rencontre La précision et la fidélité sont certes plus justes si on prend des notes sur le moment. Mais dans la réalité, il est bien souvent difficile d être à la fois vraiment présent (saisir gestes, paroles, intervenir à propos) et d écrire. Mieux vaut au départ noter seulement quelques expressions que d être complètement crispé! Avec l habitude on entre plus aisément dans cette petite gymnastique. Un conseil important : dès la première réunion, expliquons aux jeunes pourquoi nous écrivons et leur demander s ils sont d accord. C est le premier pas d une confiance mutuelle. 16

17 2- Après la rencontre Compléter les notes rapidement prises, ressaisir, noter nos impressions, remarques, quelques minutes suffisent. Ne pas se croire obligé d écrire des pages et des pages! En camp, le rythme des journées ne permet pas toujours de vivre cette étape. 3- Préparer la rencontre suivante Le cahier de responsable peut servir aussi pour relire les temps d équipe précédents et ainsi faire le lien, préparer le prochain temps de rencontre. Tenir régulièrement ce cahier de responsable semble indispensable. Il n y a pas de méthode très cadrée et donc pas de cahier parfait! Avec l habitude, on se sent de plus en plus à l aise, en trouvant sa propre façon de faire. A chacun de tirer profit de son expérience et de celle des autres dans le partage. RELIRE le temps d équipe : Voici quelques questions qui peuvent vous aider dans cette relecture. - Quelle est la place de chacun dans l équipe? - Quelle est la participation de chacun dans l équipe (leader, moteur, suiveur, discret )? - Quels faits, gestes, paroles concrètes, écrites me permettent de répondre? - Qu est-ce qui a permis ou n a pas permis à l équipe de se souder? - Quels faits, gestes, actions, saisis sur le vif me permettent de répondre? - Quel sentiment me laisse-t-elle : traces de vitalité, de croissance, de vie? Ou au contraire, de lourdeur, de manques, de difficultés? A quels moments? Pourquoi? - Qu est-ce que j ai réussi ou je n ai pas réussi à faire avec l équipe? - L équipe a-t-elle permis à chaque jeune de grandir, de prendre des responsabilités, d avoir des initiatives? - Jusque là quelle a été ma place? - Ai-je toujours proposé les activités, les partages? - Quelles sont mes interventions qui me permettent de donner une réponse précise et non pas une impression? 17

18 18

19 2 ème partie Les étapes de la démarche Parole en Chemin 19

20 PROPOSER PAROLE EN CHEMIN A MON EQUIPE Vous êtes responsables d une équipe TA et votre équipe vous semble prête à vivre l aventure «Parole en chemin». Chaque personne étant différente, chaque aventure sera différente. Voici des pistes générales se voulant être des aides à adapter à la réalité de votre équipe et aux circonstances (sur une année ou lors d un camp). Que faut-il? - L accord des TA pour entamer cette relecture sachant qu ils n ont pas l obligation d aller jusqu à la célébration de «Parole en Chemin». - Au moins trois réunions au cours desquelles est programmé un temps de relecture, 1 ère étape de Parole en Chemin. - Le carnet personnel de chaque TA. - Une plaquette «Parole en Chemin» par membre de l équipe. La démarche de Parole en Chemin au cours de l année Exemple de déroulement au cours d une année scolaire : - Septembre : constitution de l équipe, démarrage de l année avec la revue TA - Octobre novembre : stop carnet puis partage en équipe sur les relations, les événements (étape 1 de Parole en chemin dans le livret du jeune). Présentation de la démarche à l équipe (une démarche personnelle, le rôle de l accompagnateur, le livret), témoignage d un jeune ayant vécu cette démarche. - Décembre : choix de chacun de vivre Parole en chemin ou non, choix de l accompagnateur et remise du livret au jeune. - De janvier à mars : stop carnet et rencontre de l accompagnateur (par exemple chaque mois), prière personnelle à partir d un texte biblique proposé par l accompagnateur, possibilité de vivre le sacrement de réconciliation. - Avril : préparation de la célébration du choix - Mai ou juin : célébration de Parole en Chemin, remise de la plaque au jeune. Une réflexion : La démarche de Parole en Chemin en camp - Nous, équipe d animation, avons-nous bien compris la démarche de Parole en Chemin? «Si oui, avons-nous envie de la proposer?» «Si non, découvrons-la ensemble et voyons si nous pouvons la proposer». Une question : au sein de l équipe d animation, qui se sent dans la mesure d accompagner un TA dans cette démarche? Ce n est pas une question à prendre à la légère. Elle doit être réfléchie avant l arrivée des jeunes, priée par chacun. Un temps d échange entre l animateur qui a décidé de se lancer et l animateur principal ou l animateur spirituel semble être nécessaire. 20

21 Comment la proposer? Toute l équipe d animation doit se mettre d accord sur la méthode : A- Le camp choisit de la proposer par l intermédiaire de l animateur de chaque équipe. Chaque animateur gère la présentation de la démarche en fonction des jeunes de son équipe. B- Le camp choisit d exposer la démarche aux TA. Ils voient s ils veulent la vivre ou non. La présentation se fait en grand groupe. Veiller à ce qu il y ait plusieurs voix afin de ne pas tomber dans la monotonie. C est une démarche importante, il faut donner envie : démarche de présentation dynamique. Ensuite : chaque équipe peut prendre la décision de vivre la première partie : «En Equipe» à partir de la plaquette «Parole en Chemin». C est un moyen de faire connaissance en profondeur, mais peut-être une difficulté, en début de camp, sur le plan de la confiance. Lorsque l équipe a vécu cette première partie l animateur propose naturellement de commencer la démarche personnelle. (La première partie en équipe peut tout aussi bien être vécue par l ensemble du camp sans savoir que les temps d équipe vécus sont ceux de la Parole en Chemin. Cela permet d éviter que certains membres de l équipe aient le désir de vivre la démarche alors que les autres ne le veulent pas. Ce n est qu une fois que les temps sur les relations et les événements ont été relus en équipe que la démarche peut être proposée à l ensemble du camp, et que les TA choisissent de poursuivre l accompagnement sur le plan personnel.) Une organisation : - Il faut se donner les moyens d assumer son choix d équipe d animation. La première partie ne demandera pas énormément de temps hormis les temps d équipe. La deuxième partie en exigera bien plus. Chaque jeune demandant à démarrer sa démarche choisira un accompagnateur. Ce dernier devra le rencontrer 3, 4 ou 5 fois. Il faudra en prendre les moyens. Une certitude : - Certains TA auront peut-être commencé cette démarche pendant l année. Ils désireront peut-être la mener à son terme au cours du camp. Ils choisiront leur accompagnateur et vivront l étape «personnellement». Cependant, si leur équipe de camp a choisi de vivre l étape «en équipe», ils ne seront pas exclus de ces temps mais invités à les vivre pleinement. Ce sera une relecture qui leur apportera un éclairage sans doute différent qui ne pourra que les aider à faire un pas de plus. - Tous les jeunes qui démarrent cette démarche en camp ne la mènent pas tous au bout. Nous pouvons même dire qu il est nécessaire d être lucide car il se peut que l un ou l autre ne la démarre que pour pouvoir parler (c est qu il en a besoin, on ne peut lui refuser), d autre pour être avec son animateur ou animatrice préféré(e) (dans ce cas, il faut refuser), d autres enfin pour faire comme le copain (l aider à réfléchir sur ses motivations). Il peut arriver aussi qu au terme de la démarche on trouve qu un jeune n est pas prêt et donc lui proposer de reporter cela à un autre moment : cela a déjà été le cas en camp - Pour ceux qui la mèneront jusqu au bout, une célébration sera nécessaire. La messe de fin de camp semble être le moment idéal. Cela permet de vivre un moment de célébration de «Parole en Chemin» en camp et non plusieurs. Cela donne une dimension de fête essentielle. Enfin, la dimension de l envoi est très présente : «c est chez vous que votre choix devra se vivre». 21

22 Exemple de déroulement en camp : - Trois jours de préparation : réflexion en équipe d animation - Jour 3 : stop carnet puis partage en équipe sur les relations, les événements (étape 1 de Parole en Chemin dans le livret du jeune). - Jour 5 : Présentation de la démarche à l équipe (une démarche personnelle, le rôle de l accompagnateur, le livret), témoignage d un jeune ayant vécu cette démarche. - Jour 6 : choix de chacun de vivre Parole en chemin ou non, choix de l accompagnateur et remise du livret au jeune. Proposition de méthode pour le choix de l accompagnateur : chaque jeune qui désire vivre la démarche doit remettre à l AS (Animateur Spirituel) ou à l AP (Animateur Principal) un papier sur lequel il a inscrit le nom de 2 personnes qu il désire avoir comme accompagnateur. C est alors le trinôme qui fait la «répartition» en tenant compte de la relation que l accompagnateur peut avoir avec le jeune, de leur capacité à assumer une telle démarche d écoute, Tout cela en limitant le nombre de jeunes accompagnés à 2 au maximum par personne, sauf «circonstances exceptionnelles» (trop de demandes d accompagnement, ou un accompagnateur qui ne se sent pas capable de d accompagner 2 jeunes, ). - Jour 6 à 14 : stop carnet et rencontre de l accompagnateur, prière personnelle à partir d un texte biblique proposé par l accompagnateur, possibilité de vivre le sacrement de réconciliation. - Jour 15 : préparation de la célébration du choix - Jour 16 : célébration de Parole en Chemin, remise de la plaque au jeune. 22

23 ou ETAPE 1 : Zoom sur ta vie Dans le livret du jeune : pages 5 à 10 - Chaque TA de l équipe prépare l étape «en équipe» chez lui, à l aide des indications de la plaquette (pages 8-9). - Commencer le temps d équipe par un temps personnel appelé «Stop Carnet» avec, pour appui, les pistes de la plaquette (pages 8-9). Comment? : Pour chaque sujet : mes relations, les événements, agir en trois étapes : 1) Le stop carnet : C est un temps de carnet personnel à partir des questions du livret (l animateur jugera du nombre de questions à proposer). Veillez à le faire respecter comme tel en proposant aux jeunes de s isoler pour réfléchir en silence. 2) Le partage du carnet personnel : Vivez en équipe un temps de partage à partir du carnet personnel Un climat d écoute et de confiance est essentiel. D où l importance qu il y ait un premier temps d écoute sans réaction. On peut inviter les TA à noter leurs réactions, leurs questions, au fur et à mesure afin d enrichir le temps suivant. Ils ne sont pas obligés de tout dire. Cette démarche en équipe est un premier pas vers «Parole en Chemin» C est permettre aux jeunes de saisir l utilité de la relecture de sa vie pour entendre l appel de Dieu à faire un pas de plus chaque jour. 3) Un temps d échanges : Non pour critiquer, ou dire que c est nul... tout ce qui est vécu par une personne doit être respecté dans son intégralité. Mais pour faire part d un sentiment, d une réaction, d un exemple, d un complément d idées, d une réponse sur ce qui a été entendu. «Tu as dit ça... Cela m a rappelé tel ou tel événement» «Tu as posé telle question... moi, je dirai ça...» «Lorsque tu disais... cela m a interpellé parce que...» Le temps est gratuit, il permet de voir que l autre peut aider à grandir, à voir que Dieu peut être présent dans nos vies sans que l on s en rende compte. Nous n avons pas à donner de réponses toutes faites aux jeunes. C est à lui de les trouver au travers des partages, discussions, échanges... Vous, responsables : - Vous expliquez la marche à suivre - Vous animez la réunion - Vous écoutez à la lumière de l Esprit la parole des TA - Vous interpellez les TA par des questions les aidant à approfondir tel ou tel point. «Tout ce qu il vit est important et l aide à se construire» doit être notre fil conducteur. 23

24 MOYENS POUR UN PARTAGE EN EQUIPE - Ecoute mutuelle : Etre assis en cercle ou en carré de manière à ce que tout le monde se voit sans gêne, semble être un bon moyen. Favoriser l écoute : pour que chacun soit attentif à la parole dite, invitez les jeunes à arrêter toute activité, pour être réellement prêt à écouter l autre. Le cadre et le lieu sont également un facteur dont vous devez tenir compte : si le local est bruyant ou si une autre équipe partage la même salle, l écoute n en est pas facilitée... - Partager dans un climat de confiance : Avoir confiance reviendrait à dire ne pas avoir peur de l autre. Etre assis sans table devant soi facilite cette notion : «je n ai pas besoin de barrière entre moi et l autre pour parler». - Aider chaque jeune à s exprimer : S il est timide, il aura besoin de se sentir sécurisé les premières fois : assis autour d une table, empêcher toutes moqueries, éviter les apartés (séparer les bavards), ne pas parler tous en même temps, ne pas couper la parole. S il n ose pas, proposer un temps de «Stop Carnet» lui permet d écrire ce qu il veut dire. Il est plus facile de lire, son regard ne croise pas celui de l écoutant. Cette pratique permet de réguler assez bien la prise de parole : tous savent ce qu ils vont dire et leur expression est moins influencée par ceux qui ont parlé avant. Le papier écrit limite l imagination spontanée des bavards et sécurise les timides. - Favoriser l expression : Pour développer cette notion : 1 - Il faut écouter soi-même celui qui parle afin de : * Lui demander d expliciter ce qu il a dit * Reprendre un mot de sa parole pour l inviter à l approfondir 2- Il faut être attentif à tous : * Les silencieux qui font peut-être des gestes ou ont des attitudes qui montrent qu ils veulent parler mais n osent pas intervenir. * Les timides qui ont peur de parler : les aider à sortir le premier mot est important. C est toujours le premier pas qui coûte. - Le carnet personnel : Il est bien le moyen pour un partage vrai et consistant en équipe. L importance que vous y donnez pour vous-même aidera chacun à s y mettre et à y prendre goût. 24

25 ETAPE 2 : Choisis ta Parole en Chemin Dans le livret du jeune : pages 11 à 16 On pourrait nommer cette étape comme charnière dans la démarche. Elle fait le lien entre l étape vécue en équipe et l étape à vivre personnellement. D où son importance. Le responsable propose aux jeunes : «La première étape est finie, choisis-tu d aller plus loin?» Votre rôle de responsable, à ce moment-là de la démarche, sera : de proposer et d expliquer à toute l équipe ce qui a été parcouru, d inviter chaque jeune à prendre ce temps de stop relecture chez lui ou au cours d une réunion, à partir des pistes de la page 12 du livret du jeune, d expliquer l étape «Personnellement» suivante. Choisir d aller plus loin Vous devrez être attentifs aux jeunes qui paraissent plus motivés pour continuer. Les notes prises dans votre cahier de responsable lors des partages d équipe vous y aideront. N hésitez pas à interpeller personnellement un jeune qui vous semblerait davantage susceptible d aller plus loin et qui ne l exprime pas. En équipe prenez le temps d offrir au Seigneur ce temps de décision en vous aidant des pistes pour choisir d aller plus loin ou non. Si un jeune veut s engager à poursuivre, expliquez-lui que l étape suivante n est pas insurmontable. S il décide de tenter l aventure, 3 ou 4 rencontres avec un accompagnateur peuvent suffire pour en arriver à la célébration du choix. Vous devrez aider ce jeune dans sa recherche d un accompagnateur. Qu il puisse donner des noms de personnes en qui il a confiance. Il aura des questions, aidez-le à y répondre, à le guider vers un adulte plutôt que vers un autre. 25

26 L ACCOMPAGNATEUR Page 13 dans le livret du jeune Questions de TA «Mais qui puis-je choisir?» Quelqu un d adulte, en qui tu as confiance, c est-à-dire à qui tu pourras parler librement et sans gêne. «Est-ce quelqu un avec qui je m entends bien?» Oui, bien sûr. Mais attention! Le fait de s entendre bien avec une personne ne veut pas dire qu il sera l accompagnateur «idéal» pour toi. L accompagnateur que tu choisis est celui qui t aidera à relire ta vie à la lumière de la Parole de Dieu. Tu ne le choisis pas en fonction de tes sentiments mais en fonction de ce qu il est. «Par exemple, en camp, un responsable te paraît très sympathique et tu t entends super bien avec lui... il est joueur, il sait rire... A côté, un autre animateur te semble un peu sérieux, calme, attentif, et le contact n est pas facile. Ce sera peut-être ce dernier, en fonction de ce qu il est, qui sera le plus à même de t aider dans ta démarche.» «Oui, mais pour lui demander, ce n est pas simple!» Le premier pas est toujours le plus dur. Mais une fois qu il est fait, ça va beaucoup mieux. Alors, jette-toi à l eau, dépasse ta peur. «Peut-il me dire non?» De la même manière que tu le choisis dans la prière, lui portera ta demande dans la prière. Il peut te dire oui comme il peut te dire non. S il te dit «oui» ce n est pas parce tu es un TA super, qu il t aime bien ou parce que c est toi. C est parce qu il répond à un appel du Seigneur énoncé par ta demande. S il te dit «non», ce n est pas parce que tu te sens nul, ou qu il ne t aime pas... mais parce qu il n a pas ressenti cet appel du Seigneur. C est à toi, alors, de prendre le temps de prier pour discerner quel est l adulte que le Seigneur te propose pour vivre cette démarche. «Comment peut-il savoir si c est un appel du Seigneur ou non?» Il est difficile de répondre à cette question. C est quelque chose de personnel qui se vit intérieurement. Mais un discernement est possible en prenant le temps d en discuter avec une ou deux personnes afin de voir leurs réactions. Leurs réponses permettent de nourrir la prière et de mieux discerner cet appel. En camp, cela est plus facile, puisque l animateur en parle avec l aumônier ou l animateur principal. 26

27 Questions de responsables «Suis-je capable d accompagner à Parole en Chemin?» Ce n est pas une chose facile, c est vrai. C est le vécu d un jeune que vous allez recevoir, écouter et il vrai que l erreur est à éviter. Un jeune est fragile. Il est donc souhaitable d avoir vécu l expérience de l accompagnement pour soi-même. Si ce n est pas le cas, d avoir une profondeur spirituelle assez poussée : c est-à-dire une vie de prière, de célébration des sacrements, de méditation de la Parole de Dieu assez régulière. Ce n est pas un jeu, c est une démarche de foi. Le TA souhaite relire sa vie afin d avancer un peu plus vers Dieu Amour. L accompagnateur est l instrument de Dieu, «le médiateur», celui qui va permettre au jeune de discerner la présence de Dieu dans sa vie. Ca ne peut se faire en claquant des doigts. «Mais c est trop dur?» Non, car deux dimensions sont essentielles plus une troisième qui en découle : - l écoute - la prière - et par conséquent une grande confiance en notre Dieu. Il est là, il nous aide. A nous de nous mettre à l écoute. «La question n est donc pas, suis-je capable mais : est-ce que j accepte de me rendre disponible à la volonté de Dieu?» Et si vous dites oui, vous serez surpris de voir l incroyable efficacité du souffle de l Esprit à ces moments là. Alors, osez l aventure dans la prière. «Est-ce que je peux dire non» Bien entendu, car tout le monde n'est pas forcément prêt à vivre une telle démarche. C'est un choix personnel basé sur le respect de sa personne ou/et du jeune qui demande l'accompagnement. 27

28 AVEC LA BIBLE Page 14 dans le livret du jeune Notre conviction de chrétien repose sur le fait que Dieu est présent au cœur de nos vies. Il est là avec nous, tous les jours. Il marche à nos côtés. Dieu est présent aux côtés du jeune TA qui chemine vers «Parole en Chemin». Mais comment discerner sa présence, comment permettre aux jeunes de découvrir cette «présence agissante» de Dieu dans sa vie? Dieu entre en relation en respectant les médiations humaines. Il nous parle à travers les événements, les paroles humaines, les textes de l Ecriture. Se mettre à l écoute de la Parole de Dieu c est laisser Dieu agir en nous. En Lui, parole et action sont indissociablement liées : «Dieu dit... et il en fut ainsi» (Gn 1). 1) La Bible : plusieurs approches possibles - par les événements bibliques : Exode, Exil d Israël, naissance, passion et résurrection du Christ sont des épreuves pour la foi. Les ados peuvent y reconnaître leur propre itinéraire. - par des thèmes bibliques : ceux qui évoquent les passages difficiles de l existence. Par exemple : le thème du désert pour rejoindre l expérience de la pauvreté de celui qui le parcourt. Cela peut rejoindre l expérience de l ado qui construit l unité de son être (la question de la liberté peut être abordée). - par des personnages bibliques auxquels le jeune peut s identifier : * David dont la vie mouvementée est faite de lâcheté et d héroïsme, de générosité et d égoïsme, trouve une orientation grâce à la foi en Dieu. * Jérémie se fait le porte-parole de Dieu. * Pierre marche à la suite du Christ. A travers les maladresses, le péché, sa foi grandit et se fortifie. - par les grandes questions de l existence : *L origine, la mort, le mal, l amour... Face à ces grandes questions, comment retrouver la paix, la joie? Quelles attitudes avoir? Quelles décisions prendre? 2) Votre rôle d accompagnateur Cette Parole nous rejoint aujourd hui. La Parole de Dieu est une parole vivante et peut éclairer nos vies aujourd hui. Vous guidez le jeune dans sa relecture. Ce n est pas vous qui faites, vous êtes celui qui accompagné. Ayant écouté le jeune, vous pouvez discerner quelles grandes questions ou préoccupations, ou joies, ou avancées, le jeune est en train de vivre. En fonction de cela, proposez un ou plusieurs textes au TA qui choisira lui-même. Comment? : - lui raconter chacun des textes - le jeune prend le temps de choisir (il peut les lire) - il fait part de son choix. 28

29 Alors proposez au TA de prier le texte à l aide des pistes suivantes : je regarde et j imagine la scène où se passe-t-elle? quels sont les personnages? où est Dieu dans cette histoire, comment est-il présent? que vivent chacun des intervenants?... comment cette histoire me rejoint dans ce que je vis? S ensuit un échange : Le jeune fait part de ce qu il a découvert à la lumière de ce texte - comment le touche-t-il personnellement? - quel appel a-t-il ressenti par cette Parole de Dieu? Ou quelle invitation a-t-il ressentie en lui? - comment cela peut-il se concrétiser, se mettre en place dans sa vie d aujourd hui? 3) Quelques idées de textes! Vous trouverez d autres propositions dans le livret du jeune page Si le jeune, naturellement, s aperçoit de tout ce que Dieu fait pour lui, ou s il est heureux à travers tout ce qu il vit : La Visitation Lc 1, avec le Magnificat Rm 12, 1-13 (texte fondateur de la prière MEJ) - Si le TA est interpellé par des événements qui l aident à avancer, alors pourquoi pas ne pas en témoigner : Les premiers témoins Lc 2, 1-39 ou Mt 2, 1-12, Ac 22, 15 - Si le pessimisme est très fort chez le jeune, mais qu une espérance est toujours là : La vision d Ezéchiel Ez 37, Si le jeune se pose la question de : comment orienter sa vie? Quel sens y donner? Que faire? Qu allons-nous devenir? Quelles études entreprendre? Quel travail trouverons-nous? Le juge Gédéon Jn 6, Abraham Gn 12, 1-5 Moïse Ex 3, 1-12 Samuel 15 3, 1-4 Isaïe Is 6, 1-13 Jérémie Jr 1, 4-10 Le jeune homme riche Mc 10, Si le jeune est prisonnier de règles, d habitudes orientant sa vie ou l empêchant d être attentif aux autres : L homme à la main paralysée Mc 3, 1-6 L aveugle né Jn 9 - Pour aider le jeune à évoluer dans son comportement ou son jugement, les paraboles sont là ; il faut en trouver le sens afin d aller de l avant : Le Bon Samaritain Lc 10, Le père et ses deux fils Lc 15, Le semeur Mt 13, 2-9 L ivraie Mt 13,

30 Le levain Mt 13, 33 Le trésor et la perle Mt 13, La graine de moutarde Mt 13, Le filet Mt 13, Ac 9, Si le pardon est difficile : dans la Bible, le peuple de Dieu est passé de l idée de rendre le mal pour le mal à celle d une justice à rétablir... puis à la force du pardon avec l appui de Dieu. Ce cheminement du peuple de Dieu peut aider le TA dans son propre cheminement : Vengeance Pardon Gn 4,24 Lc 23,34 Gn 4,15a Mt 18,21-22 Mt 5,21-24 Gn 9,6 Mt 5,38-39 et Ex 21,23-24 Pr 25,21-22 Pr 20,22 Lv 19,17-18 Gn 4,15b Ex 20,13 - Si Dieu leur est comme lointain, absent... L épreuve du désert : Dt 8 désert, temps d éducation du peuple désert, temps de reconnaissance d Alliance de Dieu, de sa grandeur Dt 8, désert, temps pour le souvenir et la mémoire Lc 4, 1-13 Mt 4, 1-11 Mc 1, Si la mort, la souffrance, le mal les interpellent souvent : Job - Si la question de l Amour les interpelle : «Est-ce que quelqu un m aime? Suis-je capable d aimer? Quel est ce sentiment nouveau en présence de l être aimé? D où vient cet émoi?...» Le Cantique des Cantiques - Un parcours de croyants avec des hauts et des bas, des temps d aridité et d enthousiaste etc. : Le chemin de Pierre Mc 1 à 6, 7 Mc 6, 8 à 13; 3 Mc 13 à 16 Jonas 30

31 ETAPE 3 : Vis ta Parole en Chemin Dans le livret du jeune : pages 17 à 23 Voici le temps du choix du jeune. A cette étape de la démarche, il est proposé au jeune de s arrêter pour noter : - ce qu il est - ce qu il a découvert - ce qu il veut dire de tout ce qu il a découvert, de ces chemins qui s ouvrent devant lui. - ce qu il a envie de faire, ce que cela va changer concrètement dans sa vie... Le TA prend ce temps, seul, pour trouver sa réponse personnelle. Quel choix pour la suite? On ne lui demande pas de refaire le monde ou quelque chose de grandiose. Non! Loin de là. Tout simplement, une chose réalisable sur une durée déterminée : - soit pour continuer à développer un talent découvert, - soit pour améliorer une action entreprise préalablement, - soit pour transformer un point pas très positif de sa vie de tous les jours, - soit pour mieux trouver sa place dans la famille, la société, l école, l Eglise... - etc. C est un choix qui va l aider à faire un pas de plus. Le choix fait, il vous en parle, en donnant les raisons, afin que vous puissiez l aider à mieux le définir, à le préciser... Mais aussi pour que vous le portiez dans la prière avec lui : pour dire merci à Dieu du chemin parcouru, pour lui présenter sa parole, pour lui demander son aide, son soutien. Vous veillez à ce que ce choix soit : - en accord avec toute la relecture vécue, - réalisable concrètement pour le jeune, - pour une durée limitée afin que le jeune tienne son engagement. 31

32 AVEC QUELS MOYENS D EXPRESSION? Là aussi, c est au jeune de choisir en fonction de ses talents. Il est appelé à prendre la parole, à témoigner de sa foi, de son vécu... Différents moyens existent : - texte - poème - chants - diaporama - dialogue... - expression corporelle - musique... Ils ne doivent pas empêcher le TA de dire sa «Parole en Chemin». Ils sont là pour l aider à l exprimer. Cette parole se décompose en trois parties : ❶ qui il est ❷ ce qu il a découvert au cours de sa relecture en faisant référence au texte de la Parole de Dieu méditée. ❸ son choix Vous l aidez à réaliser son message mais vous ne le faites pas pour lui. 32

33 LA CELEBRATION DU CHOIX A la fin de la deuxième étape, le jeune prépare la célébration du choix. Lors d'une fête de fin d'année en équipe ou au cours d'un rassemblement, le TA prendra la parole pour proclamer son message, en s'aidant d'un texte biblique, et dire ce que cela va changer dans sa vie. L'adulte qui l'a accompagné prendra lui aussi la parole en témoin de ce qui vient d'être dit et comme chrétien (cf. tableau ci-dessous). Il lui remettra le signe qui correspond aux TA : une plaque portant le nom de la célébration "Parole en chemin", où est inscrit la prière MEJ et dessinée la croix MEJ. Enfin, une prière permettra à tous de participer. Plaque remise au jeune lors de sa Parole en Chemin La prise de parole de l adulte - Votre prise de parole se situe après l expression du jeune. - Le moment est alors venu pour vous d être témoin devant les invités du TA, de ce que vous avez vu et entendu. Vous devez être témoin du parcours de foi du jeune, de son cheminement qui l amène lors de la célébration à s exprimer. Il s est passé quelque chose dans sa vie. Il a été capable de se rendre compte de ce qui le faisait vivre, de ses difficultés peut être, de la façon dont la Parole de Dieu l a touché. En tant qu adulte aux côtés du jeune vous soutenez devant d autres la parole qui vient d être dite et vous l attestez en quelque sorte. Quel contenu? - Une parole claire, courte et simple en quelques phrases qui expriment la manière dont vous avez vu le jeune évoluer et grandir. Vous en rendez témoignage. - Vous pouvez terminer votre intervention par un encouragement sur le choix que le TA a fait afin de le valoriser dans sa propre parole. La plaque «Parole en Chemin»? - A ce moment-là, vous lui remettez la Plaque «Parole en Chemin». Au-delà du cadeau que le jeune reçoit, cette plaque s inscrit dans une dimension de Mouvement. Elle lui signifie que sa démarche rejoint la «Parole en Chemin» d autres jeunes du MEJ. - Il y reçoit la prière et la croix du MEJ pour lui permettre de mettre le Christ au cœur de sa vie car Il est la source de toute vie. En cela, c est bien en Eglise et de façon particulière dans le MEJ que le jeune aura vécu cette démarche du choix. 33